Bikeraft en rouge et noir

Au petit matin, nous découvrons, face à notre site de bivouac, ce village des Alpes-Maritimes, digne des plus belles crèches provençales.

Des sentiers monotraces et autres pistes nous permettent de prendre de l’altitude.

Arrivés à un premier collet, le panorama s’étend jusqu’aux plus hauts sommets du Mercantour, du dôme de Barrot jusqu’à la cime du Gélas (3143 m).

Les roches grises marno-calcaires des Alpes du Sud, font place ici aux pélites rouges.

Une dernière montée avant de traverser, sous le dôme de Barrot, en direction des gorges de Daluis.

Mis à part quelques passages plus rugueux, les singles dans ces pélites sont de toute beauté…

… et permettent de profiter de jolis hameaux, témoins d’une époque révolue d’intenses activités rurales.

Un magnifique single dans les pélites plonge littéralement vers les gorges de Daluis, situées 1000 mètres plus bas.

Un chemin de traverse, dominant la clue d’Amen, site emblématique de canyoning des Alpes-Maritimes.

Même si le sentier est bien propre et nettoyé, on croise des joubarbes à toile d’araignée !

Fin provisoire du VTT. Nous jaugeons la rivière tumultueuse, avant de gonfler puis d’embarquer dans nos packrafts, chargés de nos VTT.

Le Var s’engouffre dans les magnifiques gorges de Daluis. Pendant 7-8 km, nous en prenons plein les yeux dans ce canyon rougeâtre et suffisamment profond pour nous isoler de la civilisation. Pour un peu, on pourrait se croire dans certains paysages de l’Ouest américain…

Après une nuit réparatrice à la sortie des gorges, nous continuons à descendre le Var à travers des paysages plus ouverts.

Le débit est idéal. On prend plaisir à descendre cette rivière de classe II (II+).

Il est temps de chercher un endroit pour débarquer, avant de reprendre nos VTT.

Une petite liaison routière pour rejoindre le village de Castellet-les-Sausses, avant de retrouver pistes et singles

L’esthétique lis turban (ou lis de Pompone), une espèce caractéristique de ces Alpes méridionales

Du « pur » VTT de montagne ne peut se concevoir sans un brin de portage !

Pris par la pénombre, nous laissons tomber le projet initial d’aller bivouaquer au lac de Lignin. Nous profitons du confort de cette belle cabane de berger pour y passer la nuit.

Au petit matin, la sérénité du lac de Lignin, ourlé de langues de neige tardive, en cette fin juin.

Lignin : "l’altiplano" des Alpes de Haute-Provence.

Le sentier de la baisse du Détroit (2472 m), d’abord rugueux, devient plus fluide en descendant.

Les singles sont de difficulté modérée et de toute beauté.

Pascal lâche les freins et prend de l’angle !

Arrivant par le haut, nous n’avons pas vu de panneaux d’interdiction. Nous descendons ces gorges vertigineuses pour rejoindre le Verdon.

Le débit est idéal sur le Haut-Verdon, et permet d’apprécier la belle cascade de tuf de Font gaillarde.

Fabriqués dans la Drôme par une équipe de passionnés, les packrafts Mekong sont très adaptés à ces trips alliant VTT et packraft (ou bikerafting).

Un dernier bivouac sous tarp avant de plonger sur la Bléone.

Les Terres Noires de Digne, un vrai bonheur de pilotage à VTT.

Nous gonflons une dernière fois nos packrafts sur une partie sauvage de la Bléone, malheureusement avec un débit un peu juste pour réellement en profiter.

La dalle aux ammonites, de Digne-les-Bains, marque la fin de notre traversée, avant de reprendre le train pour boucler la boucle. Le rouge et le noir. Des pélites rouges de Daluis aux Terres noires de Digne : 5 jours de bonheur en autonomie à alterner VTT sur de superbes singles et descentes de rivière d’anthologie. What else?! Retrouvez également ce récit dans le numéro 68 du Magazine Carnets d'Aventures